2008-02-24

à M

''Anthem Of The World

[Tolkki]

The setting sun creates another world
The shadows fall another day is in the end
The Paradise is sleeping peacefully
And one more day is again history

Tell me can we go on like this?
Everybody is living in a bliss
Are these the last times of our Mother Earth?
Or is it just beginning of new Birth?

Don't be afraid we must be wise
Patient and peaceful and strong
Maybe it's like you would throw the dice
Then hope that nothing goes wrong
Remember that you have the right to say
All things that you feel inside
Open your mind and you open your eyes
Together now is the time

Sing the Anthem Of The World
But will we ever learn
To control our hate and to forgive
We must learn to find the way
To just live another day
And be free like an Eagle in the sky

How about if God just let us down?
If he just is polishing his crown?
What's the key to the Universe?
Is life down here just one big endless curse?

Don't be afraid...

Sing the Anthem Of The World....''

- Stratovarius

I'm feeling your sensibility
I'm feeling your beauty
I'm feeling your mind
I'm feeling your will of live
I'm feeling your existence
I'm feeling you
I'm feeling love

2008-02-17

Autour de la dialectique révolutionnaire

Autour de la dialectique révolutionnaire

Dire dialectique ne suffit pas. Encore faut-il savoir de quoi nous parlons !

Rest of the text:

Si l'analyse des situations historiques apparaît absolument essentielle ainsi que la théorisation critique des mouvements sociaux de contestation, c'est aussi pour y dégager les pratiques en ruptures et délaisser celles qui s'intègrent dans le spectacle militant qui ne sort pas des cadres établis par la reproduction du capitalisme à l'envergure planétaire.

Il existe une théorie critique essentiellement négative qui parfois se fait critique pertinente mais ne débouche presque jamais sur le versant affirmatif/révolutionnaire de la dialectique. La dialectique révolutionnaire est toujours le négatif du refus de la domination, de l'exploitation, des contraintes qui nous minent, mais aussi l'affirmatif des pratiques de réappropriation, du pouvoir populaire, de la création sociale-historique, de la communisation...

Toute praxis révolutionnaire y puise son imaginaire vivant, son renouvellement, sa dynamique constructive...

La praxis dialectique se veut historique, en ce sens, elle doit s'actualiser et ne pas se figer dans des vieux schémas de la pensée orthodoxe marxiste et anarchiste dans un contexte particulier qui voit nos luttes se complaire dans leur impuissance. Nous devons saisir le moment présent et ses forces renouvelées pour éviter la nostalgie réactionnaire des vieilles théorisations, l'inefficacité de nos actions, la reproduction d'une situation de défaite.

Se figer dans une théorie/programme figée au nom de laquelle nous jugerions les différentes tendances comme le font certains groupes anarchistes, cela tient plus du dogme, de la secte, de la religiosité... que de la dialectique. Cette dialectique est aussi dynamique historique, changement, transformation...

2008-02-16

Autour du nihilisme

''Le nihilisme n’est pas en soi une mauvaise chose. Expérience du tragique et du vide de la vie humaine, il peut être un fondateur au sens de l’expérience de l’absurde chez Albert Camus. Découvrir qu’il n’y a rien et que le monde est vide et sans sens, que nous sommes responsables de nos buts et de leur atteinte, que le sens ne nous est pas donné, mais que ce qui nous a été donné c’est la capacité à donner du sens à notre vie, est une expérience du tragique. Et là « dans un acte héroïque, l’homme tragique, précisément parce que tout est obstacle, souffrance et abîme vertigineux (et non point bien que tout soit souffrance) bande sa volonté et tend ses facultés : puisque tout est horrible et absurde, précisément il agira » .''

Si le nihilisme peut nier toute valeur à l'existence, il peut être aussi la simple constatation de base qu'il n'existe pas de transcendence religieuse, historique, ontologique et autres. Il peut être créateur. Si nous étions en totalité déterminéEs à l'avance et mûEs par les sens de l'histoire précédents toutes nos existences, nous ne serions que les pions d'un jeu qui s'appelle l'histoire. Le nihilisme nous rend responsables du sens et de nos vies en général. Si nous ne sommes pas entièrement assujettiEs à une histoire déterminée entièrement à l'avance, nous sommes dans la possibilité de devoir nous engager, nous affirmer... ou de nous soumettre aux autres volontés. Le nihilisme en ce sens est la condition même de la liberté. Il n'en est pas une garantie, mais il donne cette possibilité.

Évidemment, il peut exister une pensée nihiliste individualiste qui tient compte insuffisamment des déterminations étatiques, capitalistes, patriarcales... et de la nécessité de nos luttes, mais le nihilisme créateur peut aussi être vu comme un perpétuel engagement, comme la réalité de notre responsabilité historique.

''Voilà pourquoi la désaliénation doit être directe, c’est à dire sans abstraction. La liberté et la servitude, elles, ne sont pas des illusions : elles sont des évidences, des états qui façonnent le vivre-ensemble et dynamisent la réalité. Mais nous avons subit ce monde suffisamment pour voir au travers de ses mensonges, et la possiblité - la liberté - est pour nous à la fois finalité et moyen. Alors quoi? Si tout nous mène au néant, c'est donc à partir de lui que nous entendons être, que nous allons créer.'' - Raven

2008-02-15

Constater, réfléchir et agir ensemble...

Devant l'échec partiel ou total de la plupart de nos luttes, il serait grand temps de réfléchir ensemble aux limites de nos actions, de comprendre et d'agir autrement.
Rest of the text:

Une fois de plus, la grève ratée en milieu étudiant nous ramène à la constatation de l'impuissance de nos actions collectives. Beaucoup refusent de voir le problème et d'en poser les fondements. Ils/elles se tiennent ainsi responsables de notre paralysie. Les organisations ferment les yeux sur leur inefficacité alors qu'elles devraient être questionnées. Que penser des modes d'organisation répandus ? Quel bilan tirer des organisations comme les assos étudiantes locales et nationales... des modes d'organisation comme les Assemblées générales... ???

L'UPAM (Université populaire à Montréal) fut entre autres un excellent forum pour se poser ces questions, mais beaucoup d'intéresséEs, enfin en principe, y étaient absentEs.

Au-delà des conflits qui traversent les différents collectifs et tendances communistes, libertaires, révolutionnaires... et beaucoup plus important, il y a la question de l'inefficacité de nos luttes. Quelles leçons tirées de notre impuissance, de l'incapacité d'agir généralement, de l'impossibilité de luttes collectives qui dépassent les groupuscules ? Comment sortir de l'isolement ? Comment s'attaquer aux fondements de la domination et ne pas seulement se complaire dans des luttes parcellaires dans les domaines de l'immigration, de la pauvreté, du travail, du logement... qui trop souvent n'amènent que très peu de résultats ? Comment bâtir un rapport de force suffisant pour améliorer les conditions de nos existences et consolider la puissance de nos luttes ? Comment entrer en ruptures avec la continuité de l'exploitation et ne pas seulement l'aménager ? Comment ne pas toujours sombrer dans les insultes, les conflits de bars, l'hostilité physique... et aborder de front ces questionnements ? Comment ne pas perpétuer les guerres internes sans analyses fondamentales ? Comment ne pas toujours nous faire de procès personnels et se questionner plutôt politiquement ? Comment assumer notre positionnement critique non seulement face à la domination générale, mais aussi face à nos propres affirmations, pratiques... ?

C'est une invitation ouverte qui n'attend pas sa réponse, car il y a longtemps que je l'attends. Mais il n'en demeure pas moins que cette activité critique s'impose.

2008-02-12

de toute intensité, Rape me...

Je ne suis pas fait pour la retenue

Je ne suis pas fait pour l'Empire

Je ne suis pas fait pour l'ultime pacification

Je me brûle de toute intensité d'exister

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Je suis porté vers l'ultime de moi-même transi

je porte le sacrament de ma vie jusqu'à sa toute-puissance intime

l'univers m'emporte dans le nirvana de l'existence

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''Rape me, Rape me my friend

Rape me, Rape me again" (Nirvana)

Viole-moi, viole-moi mon amiE

Viole-moi, viole-moi encore

Que je m'extasie en toi pour disparaître

que j'atteigne enfin le nirvana de mon existence, de l'existence

que je m'éteigne dans le brasier qui nous emporte toutes/tous

dans l'incandescence jusqu'à la toute fin

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vers la mort enchantée traversée par le soleil

incendié dans la toute-puissance de l'intensité du corps organique abîmé

2008-02-11

Dans les méandres de la prostitution

Sordide marchandisation, réduction à la masse de labeur, commerce des corps... le travail, c'est toujours une forme de prostitution.

L'affection se calcule dans l'échange dans un contexte de privation, de non-amour, de sexualité aliénée, de commerce.

La prostitution comme tout travail salarié, c'est de la vente de soi.

L'abolition nécessaire de toute prostitution de soi implique l'abolition du capitalisme.
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(Ce texte est partiellement fictif)

Papa avait de l'argent. Papa aimait mes cuisses, ma queue, mes fesses, ma bouche... Maman ne voulait plus qu'il abuse sexuellement gratuitement de moi. Alors, il était disponible pour payer mes services, mes sévices. Il faisait pareil avec nombre de jeunes adolescents pauvres, drogués... qui se livraient à lui pour payer leurs paradis artificiels avec lesquels ils tentaient d'échapper à l'enfer du réel.

Papa gérait le restaurant familial et recevait après les heures d'ouverture ces jeunes venus lui sucer les couilles, lui faire des pipes, l'enculer... C'est aussi dans ce contexte que j'ai appris à me faire exploiter, que j'ai senti la haine mortelle que je voue
au patronat-exploitation-abus...

2008-02-04

tout brûle

Je suis perdu dans la détresse, dans les méandres de l'inspiration, de toi...

tout est vif

Je suis tellement là que si étranger

Je m'extasie dans l'univers sans concentration

je veux être et disparaître

les souffrances sont aiguës

je suis un air grave

''crisse le feu à mon corps froid'', tellement froid... de rayonnement

comme un soleil d'hiver

tout brûle

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Le nouveau dérobe au passé

La vie renaît des cendres de la tragédie

le souffle est désir

de renaissance

de feu qui flambe, l'incendie, la vie vivace au coeur de nos corps

de sentir la volupté et d'y mourir

d'extases qui nous abîment en joies ultimes

de détresse et d'amour

L'immensité glaciale de l'abstraction me maintient dans le coeur centre ensanglanté de ma plaie béante

Ce qui me transit est si puissant, si merveilleux, si beau... il y a un tout plein de lumières qui jaillissent

Je suis en soleil

Mais le froid brûle dans l'absence éternellement répétée

Je suis fatigué, magané... J'ai juste envie de dormir tellement les tréfonds de mes os me font mal

''(nous ne mangerons pluuus nous irooons frayeeer aux savanes intérieuures et tu embraseras mon désir pur et nuu que je hhurle ta joie et que tu cra-a-ches mo-o-n cœur_)''

si tu veux, malgré moi, il y a tellement d'amour en moi qui me reconduit vers toi

je ne suis pas du genre à me défiler de cette force vivace même si c'est pour me blesser à répétition

après tant de détresse, c'est toujours là comme un brasier qui tout à la fois fait vivre et réduit en cendres

2008-02-03

Trouble dans l'amour libre, le polyamour...

Redéfinir librement la façon de s'aimer en évitant les pièges de l'irresponsabilité affective très présente dans l'amour libre (dans le couple aussi) et les mécanismes de domination (particulièrement liés au patriarcat), c'est ce à quoi entre autres nous convie Gendertrouble.org

Gendertrouble.Org propose pour sa seconde brochure (après SelFrissons) quelques textes sur les relations affectives.

Est-ce aimer à tout vent ?
Récolte de tempêtes


C'était déjà il y a quelques temps. Je poursuis à ma manière ce questionnement à partir de ma vie intime.

à C


Je me sens coupable de trop t’aimer, de te le dire trop souvent. L’absence si souvent prolongée après de tels moments d’intensité me mine, me fait t’écrire très souvent. Trop souvent ? Ce que je vis avec toi est d’une telle intensité, d’une telle beauté, d’un tel partage, d’une telle créativité… Je ne sais pas si tu ressens la même chose ? Ça m’angoisse. Parfois, je me sens comme si j’étais un surplus encombrant. Peut-être vaudrait-il mieux que je ne sois pas dans ta vie ? Je pourrais te libérer en m’éloignant à tout jamais ? Je le ferais si tel était ton désir. Ça me briserait. Je t’aime.

Je ne souhaite pas t’enfermer. Je ne ressens pas à la base de jalousie envers tes autres relations, mais je veux vivre d’intensité avec toi. Mais cela demande du temps, de l’engagement, de l’abandon… Je ne sais pas si tu as ses besoins de relation avec moi ? Quand tu me dis que tu as envie de vivre des moments, des projets… avec moi et que c’est réciproque, ça me réjouit. Mais souvent, cela n’arrive pas. As-tu peur de moi ?

Je ne suis jamais allé chez toi. Je me préserve de me présenter dans l’espace que tu habites avec elle. Je ne veux pas entraver quoi que ce soit. D’autant plus, que tu m’as dit qu’elle n’aime pas que tu prononces mon nom, lises mes textes… Je n’en veux pas à elle. Je l’aime beaucoup.

Je ne sais pas ce que nous arriverons à vivre ensemble dans tout ce contexte. Certes, je sens que nous avons plein d’affinités à approfondir, plein d’amour à nous donner, plein de puissance à nous transmettre… Mais ''je'' sens et ''ça'' m’emporte. Peut-être que nos envies sont très divergentes, nous éloignent… ? Je suis triste d’y penser. Mais, actuellement là que nous devions vivre quelques temps/moments ensemble, je ne peux qu’y penser au sens que le concret n’existe pas. Je veux bien vivre toute cette présence de la vie, mais j’ai besoin d’approfondir et non seulement de m’éparpiller. Mais, je ne veux pas te mettre de la pression pour essayer de t’influencer.

Peut-être que cette profondeur de l’amour que je ressens n’est qu’un fardaud non désiré non réciproque ?

Tellement de questions, tellement de vides, tellement d’amour… je m’en arrache les tripes de pleurs. Je voudrais renaître avec toi et ressentir nos immensités. Mais peut-être qu’en bout de ligne, le destin se chargera d’effacer tout cela ? J’aurai alors la tragique impression d’une mort de vie de possibles.