2008-06-12

la volupté du vivant contre la civilisation

Que la volupté du vivant brûle la maîtrise qui mine, détruit ! Que se brise le principe d'individuation ! Que l'univers m'emporte dans son existence !

Je suis en désir d'harmonie, mais je connais trop l'état de guerre.

J'ai besoin de forêts, de feu et d'amour.

Je veux être ressaisi par la vie qui palpite dans son oxygène et combattre pour la préserver, contribuer à la faire exister.

La ville est un espace de mortalité, un cimetière progressif. Je suis si triste dans ce désert d'asphalte, de béton.

La destruction de la domination doit s'engendrer du vivant, du communisme de l'exaltation et non de notre tristesse, de notre néant d'être, de notre désespoir.

en espérant le feu, l'embrasement, l'amour...

Je pleure de toute l'anxiété de l'enfermement dans ce monde vaste qui me domine. Je suis détruit d'une histoire d'oppression. Je suis miné par l'exploitation. Le stress traverse la famille de l'extérieur comme de l'intérieur. Je me sens perdu dans une existence pleine de prisons, de menaces. Je suis assujetti à l'état, au capitalisme, à l'impérialisme, au colonialisme... à la conformité. Je suis traversé par la tension qui fatigue, paralyse, mais parfois la rupture éveille, fait jouer et joie, la liberté de vivre se reconnaît, l'orgasme de l'univers revit, le bien-être de la fusion du vivant. Les dimensions de la domination sont infinies. L'extase, l'enivrement, la sauvagerie, la création... font les instants souverains. Le reste n'est qu'asservissement historique. Against history, against domination ! Que vive le vivant insoumis !

2008-06-08

amertume de la défaite

Je suis seul, vraiment très seul, dans ce monde gangréné par l'hostilité d'une guerre qui nous affaiblit à défaut de nous unir. Je me tue tranquillement dans le silence rythmé par cette musique aliénée par sa médiation. Mon enfance n'est de plus en plus que misère et destruction dans mon ventre ouvert comme une plaie béante. Je m'affaisse trop souvent. Je suis fatigué. Je me déteste de ce monde qui m'a fait dominé. Le soleil disparaît en fumées d'industrie, en brouillards de défaites.

2008-06-01

cheminement du vivant insurgé

Je me vois dans la ville comme faisant partie de son cancer. Le café, la cigarette... me reconduisent vers son productivisme destructeur, vers l'anxiété civilisationnelle. Je suis de la ville comme anéantissement du vivant passant aussi par mon corps. Béton, asphalte, police... me traversent comme une paralysie, comme une maladie qui me tue comme elle détruit le vivant d'une manière générale.

Déserter la civilisation qui tue... Refaire corps avec le vivant... Entrer en rupture avec l'histoire comme progrès de l'arraisonnement écocidaire... Combattre la domination...

emportement primitif

Désaxé de l'axe occidental, du monde du capital, du travail, de la civilisation, délirant de différer, malade de non-conformité, mon corps échappe à la maîtrise. La raison se choque de l'ivresse charnelle. L'univers du vivant m'accompagne dans ses excès. Je suis de dissonance. Je suis de discontinuité historique, en filiation avec les ruptures corporelles avec l'encadrement civilisationnel. Les figures de Nietzsche, d'Artaud, de Bataille... me hantent. J'écris pour échapper à la folie désoeuvrée qui demeure une inclinaison constante. Qu'est-ce qui survivra au désoeuvrement, à la vive irrationalité ? L'anxiété est puissante face à la raison qui se défait, qui tend à s'effacer. Mais, l'emportement est vivifiant, ivre, sensuel, musical, dansant... Vais-je de l'indigène ?

des corps en insurrection

par le gnome et pissenlit

Corps étouffé de civilisation, corps qui se révolte dans les cadres de béton, maladies d’une chair d’asphalte

Corps enivré, corps naturé, corps sexuel, corps dansant

Cosmique fusion avec la terre, le corps existe dans le vivant

Ma chair est volupté dans ses vibrations

L’univers fait corps avec elle et lui fait l’amour

Le corps s’extasie à travers lui et manifeste la puissance qu’il lui procure

L’histoire est rompue dans l’instant de la fusion

Elle brûle tous les dogmes imposés et assimilés comme naturels

La forêt fait de nous des enfants de lumière, sous un soleil extatique nous renaissons

Grands comme des astres en délires

Nous délirons comme des festins du vivant, de vie pulvérisée et manifestée

Nous luttons sauvages contre la domestication

Nous sommes à la recherche du naturel non brimé, non assujetti au
« pouvoir supérieur » de l’homme

Nous sommes, je suis, dans la découverte de la jouissance du vivant non dominée

Dans l’expérience concrète de l’expression de nos chairs respectées

Dans la manifestation de nos désirs abreuvés à leur source première

Dans la liberté de la diversité du vivant conscient et naturel

S’abreuver au corps de la céleste jouissance

Se nourrir, de part l’esprit et le corps, de la puissance affirmée

L’extériorisation de l’intérieur vif, allumé, interpellé et conscient

La profondeur qui pénètre

Dans le refus de tous rapports aliénants

Ici, la langue qui s’abreuve au jus de la sensation

Les sens comme capteur de l’énergie grisée

Celle-là même qui tente avec vigueur d’abolir toutes formes illégitimes de pouvoir

L’homme, la femme, vivement manifestéEs par leurs désirs communs et dissemblables, par leurs différences créatives

L’ouverture du corps

Corps béants tournoyant dans l’immensité de la terre respectée

Êtres du vivant rugissant et luttant contre le meurtre commis par l’homme

Viols de la grandeur, peur de la splendeur, assoiffé de pouvoir, éloigné…si loin, si loin de lui-même!

Aliéné

Dans la dévastation de la totale non-reconnaissance de la puissance du vivant

La forêt fait de nous des enfants de lumière, sous un soleil extatique nous renaissons

Grands comme des astres en délires

Nous délirons comme des festins du vivant, de vie pulvérisée et manifestée


Nous luttons sauvages contre la domestication