2007-12-24

à toi

à toi

La déchirure de ma vie : cracher mon corps tout entier... Dans le vertige de la perte, je retrouve l'univers extasié. Je veux délirer avec toi jusqu'à ce que le brasier de la folie se généralise. Tu es une insurrection vive qui me brûle. Je suis incendié. Je veux bien servir de chair à ton inspiration et crever dans la tienne. Je ne me conserve que de moins en moins. La vie m'est donnée dans l'instant foudroyant. L'éclair me fait exister et me tue. Nous portons ensemble l'incandescence de l'orage. Nous faisons jaillir le sublime de l'abîme, naîtront des formes qui donneront vie. Nous enfantons ensemble.

''Nous autres méditatifs-sensibles, sommes en réalité ceux qui produisons sans cesse quelque chose qui n'existe pas encore : la totalité du monde, éternellement en croissance, des appréciations, des couleurs, des poids, des perspectives, des degrés, des affirmations et des négations''.

- Nietzsche

La lumière jaillit toujours des lunes de nos présences, de nos amours, de nos corps. Nous nous embrasons dans la neige malgré la pollution.

Invocations parfois réalisées...

Des forêts, des feux, des tambours, des corps nus dansant...

Célébrations sauvages...

Il nous faut faire jaillir la scène sauvage, sublime, cruelle, tragique...

Qu'importe à quel endroit, je veux bien y aller et la faire exister et toi ?

t'embrasse sauvagement,
te sens en moi,
du natif et de l'enfantement...

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