2007-06-05

De la dialectique révolutionnaire

Si l'analyse des situations historiques apparaît absolument essentielle ainsi que la théorisation critique des mouvements sociaux de contestation, c'est aussi pour y dégager les pratiques en ruptures et délaisser celles qui s'intègrent dans le spectacle militant qui ne sort pas des cadres établis par la reproduction du capitalisme à l'envergure planétaire.

Il existe une théorie critique essentiellement négative qui parfois se fait critique pertinente mais ne débouche presque jamais sur le versant affirmatif/révolutionnaire de la dialectique. La dialectique révolutionnaire est toujours le négatif du refus de la domination, de l'exploitation, des contraintes qui nous minent, mais aussi l'affirmatif des pratiques de réappropriation du pouvoir populaire, de la création sociale-historique, de la communisation...

Toute praxis révolutionnaire y puise son imaginaire vivant, son renouvellement, sa dynamique constructive...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Penses-tu qu'il faille passer par le mythe originel pour affirmer un imaginaire collectif communiste? (au sens plus philosophique du terme),
càd que prétendre à la Révolution c'est prétendre retrouver l'unité originelle, par l'auto-décomposition du positif comme l'appelle Bakounine dans une dialectique hegelienne de l'histoire? Je suis en train de lire des écrits de Bakounine, "La réaction en Allemagne" notamment, et je sens de plus en plus fort cette mystique révolutionnaire qui permettrait de saisir ce que je sens de vie en moi qui veut jaillir, comme si elle venait du monde cosmologique. Et puis je me dis que c'est trop facile...