2007-01-31

La guerre révolutionnaire est à peine commencée 2e partie


Car le personnel et le politique s'enchevêtrent souvent, j'ai pensé écrire ce texte qui raconte comment je suis devenu révolutionnaire

Car si le prolétaire peut être un sujet d’analyse et un sujet de représentation (nous y reviendrons), il est d’abord une existence concrète et chaque fois singulière comme toute forme de vie


Nous en avons assez de contempler notre misère. C’est pourquoi nous ne voulons plus être des prolétaires. Nous en avons assez de taire nos débordements dans l’alcool, dans la drogue, dans nos névroses multiples. Nous voulons briser nos chaînes. Nous voulons vivre l’insurrection dans nos désirs, dans nos chairs, dans nos amitiés, dans nos mondes sociaux, dans la vie en général. Nous voulons détruire la propriété et l’autorité. Nous désirons vivre souverainement. Nous refusons d’exister contraintEs, mesuréEs, marchandiséEs… Nous ne voulons plus nous soumettre à la temporalisation imposée. Nous souhaitons faire corps avec l’extase de ce qui est ardeur dans le vivant. Nous voulons baiser la vie et être baiséEs par elle.

Du capitalisme qui nous exploite, des États qui en maintiennent les conditions, des syndicats qui nous gèrent tout autant… les déterminations se multiplient qui nous cernent, qui nous font. Y’en a marre !

C’est pourquoi seule une insurrection générale triomphale, visant la destruction de cet état de domination et de ses différentes formes de concrétisation, peut nous permettre de créer au-delà, de transformer nos vies dans le sens d’une souveraineté commune et individuelle, de produire la communisation comme réalisation de l’immédiateté sociale des individuEs, comme commune révolution permanente de l’existence, comme création continue...

2007-01-28

Définition de l'anarchisme insurrectionnel

(Malgré ses limites, cet article demeure assez informatif)

L'anarchisme insurrectionnel est une forme d'anarchisme, qui recherche par des insurrections d'une part le moyen d'y insufler une perspective libertaire (en y rejetant l'anomie que le systéme autoritaire entretient dans la société, ceci pour faire perdurer son autorité) et d'autre part, et en complément, comme un moyen d'affaiblir la société autoritaire et capitaliste, sous toutes ces formes, et dans le but de créer une situation révolutionnaire permettant ainsi de libérer des zones (en permanence ou temporairement)...

Pour lire la suite :
anarchisme_insurrectionnel

2007-01-27

La guerre révolutionnaire est à peine commencée 1ère partie


Car le personnel et le politique s'enchevêtrent souvent, j'ai pensé écrire ce texte qui raconte comment je suis devenu révolutionnaire

Récit personnel et politique

Le prolétaire que je suis comme travailleur depuis le début de mon adolescence (j’avais 11 ans quand j’ai commencé) en avait assez de sa condition et tranquillement il a décroché du travail. Le travail, c’est l’exploitation de son temps, de son corps, de son activité, de sa vie… Je suis devenu fou d’avoir trop subi l’exploitation et je suis devenu complètement enragé par désespoir (une ''tête brûlée'' comme le dirait Badacid). Avant de croiser le mouvement révolutionnaire et d’essayer d’en hériter et de le mettre à jour à partir de nos conditions historiques, ma révolte se vivait à un niveau personnel d’impuissance. L’individualisme ne mène nulle part sauf à son propre anéantissement dans un délire perpétuel. S’en sortir seul, c’est proprement impossible. Essayer de s’en sortir dans un petit univers restreint, c’est s’isoler et cela mène au même résultat.
L’alcoolisme, la drogue, le sexe quand c’est possible…, toutes les drogues dures ou douces du monde existant nous plongent aussi dans l’anéantissement lent ou rapide même si elles semblent nous offrir la possibilité de s’en sortir, mais c’est illusoire.

L’école, ça peut t’aider ?

L’école, c’est normalement ce qui mène au travail. Aller à l’école est un passage vers autre chose : la même misère du monde et d’une vie d’exploitation. C’est fait pour cela. C’est pourquoi je suis convaincu qu’il n’y a rien à réformer, mais plutôt tout à détruire. Il y a des apprentissages nécessaires, c’est certain. Mais qu’on les fasse sur nos propres bases, dans nos propres vies et pour nos propres finalités.

Il reste toujours la famille ?

La famille, c’est l’apprentissage du monde autoritaire. On est dominé par nos parents même quand ça a l’air agréable (sans compter la multiplicité des abus qu'on y vit). Ils/elles te forment à leur image qui la plupart du temps est celle d’un monde d’exploitation. La famille, c’est ce qui mène à l’école, l’école au travail… Il n’y a rien de pleinement émancipateur. Tout y est à détruire aussi.

Et bien, il y a toujours le couple ?

Le couple prend sa forme dans le même monde. Quand ça marche, ça peut être rassurant, douillet, mielleux… mais ça nous enferme l’un et l’autre, la plupart du temps il y a le dominant ou la dominante (LE la plupart du temps) et le/la dominéE (avec un E la plupart du temps), on vit nos névroses du monde en se rassurant mutuellement, mais ça finit souvent par être pénible.

Le monde pourri ne cesse d’exister et il gangrène tout ce qu’on vit. Il n’y a pas grand chose à y attendre non plus. Mais bon, c’est peut-être ce qu’il y a de moins pire quand ça va bien. Mais, c’est assez rare.

Bref, le monde existant, c’est l’enfer. « Nous irons au paradis car l’enfer est ici », comme le dit la Brigada Florès Magon dans une de leurs chansons.

Se tirer une balle ou combattre, tout détruire et pouvoir un jour recommencer la vie sur des bases complètement nouvelles ?

Là est toute la question, comme dirait un vieil auteur anglais d’un autre siècle.

Je ne suis personnellement pas convaincu de la meilleure réponse. Je cherche encore tout en continuant à lutter et à penser les formes les plus adéquates pour le mouvement révolutionnaire. Mais rien n’est certain.