2007-04-30

Grève révolutionnaire !

Le système-mondial capitaliste s’étend partout, triomphe généralement. Sans une rupture révolutionnaire cohérente, sans un mouvement qui comprend ses limites internes, qui mène des actions et établit des pratiques qui se détachent des appareils de gestion et de sous-gestion(syndicats, partis de gauche, organisations réformistes…) de ce capitalisme, ce triomphe sera toujours complet.

À l’occasion des parades syndicales du 1er mai, nous sommes plusieurs à affirmer notre refus de continuer servilement l’enfer d’exploitation dans lequel nous sommes plongéEs.

Que l’horrible histoire du 1er mai, la commémoration des destructions et meurtres commis à tous les jours par le capitalisme et ses organes de gestion, nous rappelle à la nécessité et à l’urgence d’agir contre notre condition générale et nos conditionnements généraux.

Que la grève contre le capitalisme arrive et qu’elle s’affirme en rupture révolutionnaire !

2007-04-21

Ajout à la guerre révolutionnaire est à peine commencée

Je ne peux vivre sans aimer dans toute l’ardeur de vivre par laquelle mon ventre est saisi.

Dans cet espace d’extase, je ne peux vraiment me contenir. Tout me conduit vers la renaissance exaltée. Je ne cesse d’aimer et d’écrire.

Je suis dans la très haute aspiration à l’azur, à la passion. Je n’arrive plus à me contraindre. Je ne peux plus me concentrer sur mon exploitation. Je ne peux plus me laisser totalement dominer.

Tout est vitalité démesurée.

Je ne conçois pas la politique séparée de cette vie vraiment affirmée, du communisme de l’intensité sauvage, insoumise, intersubjective, charnelle…

Nous y vivons de nos désirs exaltés et concrétisés comme plaisirs souverains de vivre.

Les énergies du vouloir-vivre, de la volonté de puissance, s’y intensifient, s’y condensent, s’y créent en se matérialisant en productions existentielles, sociales, politiques, esthétiques… toujours pleinement historiques.

L’histoire s’y renouvelle, s’y vitalise, s’y incarne, s’y reproduit comme création continue malgré l’étendue des déterminations toujours actives.

La déprolétarisation par l’insoumission générale contre nos conditions de détermination et la communisation à travers l’élargissement des espaces/temps de la guerre révolutionnaire comme production commune


http://gnomecommuniste.blogspot.com/2007/02/la-guerre-rvolutionnaire-est-peine.html

Produire le Parti, fusse-t-il celui prétendument de la classe, et l’État comme son achèvement, c’est participer à la création de la médiation qui nous dominera (l’instance de représentation/gestion générale…), c’est perpétuer l’exploitation de la vie en général et de notre vie exploitée en particulier.


Toute médiation dominatrice a besoin de ses agents de reproduction qui s’opposent à la communisation.

2007-04-06

Du capitalisme comme état de guerre permanent et des moyens d’y face ou introduction à la guerre communiste

« Dire après la guerre ou avant la guerre revient au même, étant donné que le capitalisme signifie, en essence, agression, destruction et autodestruction. »

- Robert Kurz, Critique de la démocratie balistique

Du capitalisme comme état de guerre permanent et des moyens d’y face ou introduction à la guerre communiste

Cette courte présentation a pour but d’élargir la question du capitalisme et de la guerre, d’aborder les fondements de cette guerre et de se positionner en elle. Le texte présent contient un certain nombre de citations imbriquées dont celles issues du merveilleux texte Le projet capitaliste est une déclaration de guerre que vous retrouverez sur infokiosques.net

Le projet capitaliste est une déclaration de guerre

Guerre aux particularités,

guerre aux affects,

guerre à la politique,

guerre à la guerre civile,

guerre à l'inutile,

guerre au gratuit,

guerre à l'autonomie,

guerre à la subversion,

guerre aux communautés,

GUERRE AUX ENFANTS
GUERRE AUX FEMMES

guerre aux corps,

guerre aux pauvres,

guerre au temps libre,

guerre aux rites,

guerre aux rêves,

guerre aux espaces vides,

guerre aux nomades,

guerre aux artisans,

guerre à la lenteur,

guerre à la pensée,

guerre à la beauté,

guerre à l'appartenance,

guerre aux peuples,

guerre à la paresse.

Le capitalisme en expansion se vit partout. En Afghanistan et en Irak, c’est la guerre totale. C’est un empire mondial qui se structure et se restructure pour exploiter l’ensemble de la planète en tant que ressources physiques, humaines et matérielles. C’est le même empire qui ici et ailleurs détruit la vie naturelle, nous exploite, nous appauvrit, nous rend malades, nous met à la rue, nous réprime, nous brutalise, nous emprisonne, nous enferme, nous médicalise, nous tue… À tous les jours, c’est la guerre partout. Il ne suffit pas de dire Canada retire-toi de l’Afghanistan ou de l’Irak. Il ne faudrait plus seulement dire que nous sommes victimes de l’impérialisme mondial. Se complaire dans la plainte et la demande fusse-t-elle accompagnée d’actions, c’est se confirmer dans notre impuissance. Tant que nous sommes dans la revendication, nous sommes prisonnier/prisonnières de l’interlocuteur qui n’a pas les mêmes intérêts que nous ni le même pouvoir. Les États implantent les systèmes de sécurité qui permettent de taire nos révoltes, de briser nos grèves, d’emprisonner les récalcitrants, de maintenir la paix nécessaire au fonctionnement régulier et régulé des infrastructures et de l’exploitation générale ainsi qu’aux guerres d’expansion de suivre leur cours. C’est aussi pourquoi opposer le nationalisme ou toute autre forme d’intégration territoriale ainsi que de culturalisme, de fondamentalisme religieux ou de tribalisme et le mouvement d’expansion du capitalisme, c’est fausser la question. Ces systèmes de gouvernance s’imbriquent toujours. Leurs conflits ne sont que des conflits à l’intérieur de la domination.

Du coeur de l'Empire, je

vois les images en couleur

proclamer la commercialisation du

bonheur, placardées sur des murs

en béton. Je vois les frontières

barbelées qui nous entourent, et

que les habitants des périphéries

tentent de franchir, au risque de s'y

tuer. Je vois les cages qui les

attendent, toutes les cages, celles

des flics, celles d'un atelier

clandestin, celles d'une cité

anciennement ouvrière. Je vois un

espace segmenté, quadrillé,

contrôlé, possédé. Je vois

l'agitation des forces de l'Ordre.

Celles qui frappent, celles qui

surveillent, celles qui réparent.

Les syndicats vaquent aux mêmes intérêts en prétendant nous encadrer pour défendre nos droits, ceux qu’on nous accorde à la suite des luttes et qui nous gardent sous la tutelle des entreprises et des États tous à la fois dispensateurs des droits et formes ainsi que gardiens de l’ordre capitaliste.

Aussi, la paix dans le monde, c’est la pacification, le dressage social à notre domination. La paix, c’est toujours un semblant de paix. La paix, c’est la guerre continuée par d’autres moyens. C’est peut-être aussi son ultime triomphe dans notre acceptation docile.

Le capitalisme

("libéralisme", dit-ON de nos

jours ou « néolibéralisme ») est passé maître dans l'art des

masques et de la récupération.

Tout ce qui visait à l'affaiblir

semble n'avoir fait que le renforcer.

Amère ironie.

C’est ainsi que tout est disposé pour nous maintenir dans notre condition.

Des déchus, des déchets,

errant sous terre dans des tunnels,

quémandant des piécettes, des

travailleurs journaliers -dites

"intérimaires", c'est plus chic

attendant une hypothétique

embauche, des files de chômeurs

devant les bureaux de chômage aux premières

heures du jour, des troupeaux

s'entassant, une heure le matin,

une heure le soir, dans des

transports en commun ou des

boulevards bondés, pour les

besoins d'un vague patron, les

visages éteints par un travail

abrutissant et quotidien,

l'environnement saccagé par des

hideurs marchandes et des

mégalopoles irrespirables, et le

mépris envers les millions de

chômeurs réduits malgré eux à

l'inutilité, la solitude terrible même

au coeur de la foule, des marchands

de drogue pour dormir malgré

tout, et pour se relever ensuite…

Il n’est plus le temps de se plaindre, de s’attrister… et d’aller dans les rues pour le faire en se faisant entendre plus fortement mais toujours sous les balises de la guerre policière et militaire, dans l’impuissance de notre condition. Nous n’avons pas plus le loisir de nous complaire dans un nihilisme confortable.

Continuer d’exister dans les cadres fixés par le capitalisme, c’est accepter son sort fusse-t-il le plus misérable ou le plus aliéné par un asservissement continu au travail et aux divertissements qui permettent de nous y maintenir. En participant, nous collaborons. Nous nous constituons en co-responsables de l’exploitation et de la destruction dans l’ensemble du monde.

Il faudrait tout d’abord comprendre et assumer que c’est la guerre partout. Il s’agirait de se constituer en force matérielle de combat : en bloquant les circuits économiques, en paralysant le capital par l’augmentation en nombre et en puissance des grèves générales, en participant aux conflits sociaux pour les élargir, les approfondir, y insuffler la pratique des ruptures, en créant des milliers de foyers insurrectionnels qui n’accepteront plus les compromis de retour, en reprenant pour les mettre en commun, en les communisant, les terres, les bâtiments, les entreprises, les usines, l’ensemble des moyens de production, d’information, etc. ou en les détruisant, en apprenant l’art du refus pratique d’en revenir à l’ordre normal qu’est le capitalisme comme état de guerre permanent, en apprenant ce qu’est un art de la guerre, de la guerre communiste.

« Qui desirat pacem praeparet bellum», disait Flauius Vegetius Renatus dans son Épitome sur l'art de guerroyerEpitoma rei miliraris

Si tu désires la paix, prépare la guerre, demeure toujours aussi vrai aujourd’hui même si nous le comprenons dans un tout autre sens.

Pour élargir les lectures de la guerre, je vous recommande aussi fortement de lire la section Moyen-Orient ainsi que les autres sections du site anglemort.net

2007-04-04

Pour une grève sociale générale et illimitée

L'hideux capitalisme, cette arme de destruction massive qui détruit tout sur son passage, qui nous exploite partout..., est au pouvoir encore plus visiblement au Québec. Le patronat et la chambre de commerce ont pris encore plus de pouvoir au parlement. Mais c’est juste le prolongement du travail mondial de dévastation que nous vivons depuis trop longtemps. Nous avons l’évidence brutale de notre existence sociale devant les yeux plus que jamais. Allons-nous nous y enfoncer ou enfin nous organiser pour combattre massivement, généralement et sans merci contre cette puissance globale qui nous mine ?

Dans le milieu étudiant, l’ASSÉ prépare une grève générale en cas de dégel des frais de scolarité. Nous l’appuyerons certainement, mais nous en profiterons pour élargir la lutte d’un point de vue révolutionnaire contre les fondements du capitalisme, des États, du patriarcat et des autres structures de domination mondiale dont font partie les écoles institutionnelles comme organes de reproduction de cette société d’exploitation généralisée.

Dans le milieu du travail, les syndicats sont d’une mollesse et d’un étroit corporatisme qui anéantissent toute possibilité de combats vraiment plus intenses, aux visées radicales et qui attaquent le fonctionnement même de l’économie politique. Ces syndicats se sont constitués comme les écoles comme des organes de reproduction de la domination. Ça sera aux travailleuses/travailleurs de reprendre la lutte révolutionnaire et de s’organiser en comités, en conseils... en reprenant le pouvoir directement contre leur encadrement bureaucratique/gestionnaire.

Dans les autres milieux sociaux, les luttes sont inefficaces également à force de compromis, de lobbying, d’intégration pacifiante...

Il apparaît qu’il est temps de repenser l’ensemble de nos luttes et de les recommencer sur des bases plus larges, plus combattives, en perturbant plus les circuits économiques en les paralysant par des grèves, en les détruisant par l’expropriation des propriétaires et la reprise en charge des moyens d’habitation, de production, de diffusion...

Un début serait de s’organiser sur la perspective d’une grève sociale générale qui unirait les étudiantEs, les travailleurs/travailleuses, les sans-emploiEs...

Celles et ceux qui seraient intéresséEs par cette possibilité sont conviéEs à écrire à communisation@yahoo.ca pour voir à nous organiser ensemble, en créant l’organisation de base de mobilisation pour la grève sociale générale et illimitée.