2007-08-24

Le mouvement du communisme

Je suis de renaissance. Je vis exalté dans les moments de rupture. Dans la grève de nos vies, je retrouve mon être dans l’intensité qui me transit. Je veux rompre avec ce qui me domine. Plus de labeur imposé, plus d’apprentissage qui me domestique, qui fait de moi un animal civilisé, plus d’État qui m’impose, plus de patrons qui m’exploitent, plus de polices qui me contrôlent... Je veux faire corps avec l’exaltation de la vie en moi et en communauté. Je me veux de la sauvagerie et qu’elle nous traverse toutes/tous. Je veux pleinement vivre mes réflexions, mes désirs, mes passions, mes sensations, ma chair. Je veux le vivre avec les autres qui me complètent, étendre nos possibilités ensemble, exister de nos expérimentations collectives, se laisser happer par les mouvements qui nous insurgent. Combattre et se prolonger en mouvement révolutionnaire communiste…

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Salut gnome communiste et autres anarcho-farfadets et trolls syndicalistes,

Je viens de lire un texte - qui devrait vous intéresser - en deux parties de la féministes matérialistes Christine Delphy qui propose ni plus ni moins «une théorie générale de l'exploitation». La première partie est un débat avec l'ancêtre Marx et sa théorie de la «plus value» que Delphy affirme être inutile pour expliquer l'exploitation, et même nuisible car elle nous cache implicitement des dynamiques propres à l'exploitation capitaliste et, surtout, d'autres formes d'exploitations. Elle note entre autres choses que la théorie purement économiste ne permet pas de comprendre pourquoi, selon la théorien marxiste de la plus-value et du sur-travail, une ouvrière travaillerait 5 heures pour avoir assez d'argent pour sa subsistance et - en plus - 3, ou 5 ou X heures de plus pour produire de la plus-value pour son patron. Selon Christine Delphy, c'est dans le rapport de fore et donc dans la politique entre les classe que se joue et se négocie ce temps supplémentaire d'exploitation capitaliste, et donc dans le politique.

La seconde partie du texte propose des balises et pose des questions à ce qui pourrait être une théorie générale de l'exploitation applicable aussi bien à l'esclavagisme classique, le féodalisme et le servage, mais aussi l'exploitation patriarcale et raciste. En bref, et indépendemment des enjeux monétaires (plus-value), C. Delphy définit toute exploitation comme «l'appropriation du travail d'autrui», que ce soit un prolétaire, une épouse, un serf, un enfant - qu'il y ait rémunération monéraire ou non.
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On trouve ces textes dans la revues «Mouvements» - oui, oui, je sais, c'est une revue de réfos français - maintenant disponible sur le web.

*Christine Delphy, «Pour une théorie générale de l'epxloitation : En finir avec la théorie de la pus-value», Mouvements, no. 26, 2003;
*Christine Delphy, «Pour une théorie générale de l'exploitation: Deuxième partie - repartir du bon pied», Mouvements, no. 31, 2004.
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Bonne lecture!

francis