2007-11-08

Et en moi-même...

Je veux saisir encore la beauté en mon corps. Je veux aimer de nouveau de toute ma chair. Je me lasse de ne sentir que la dure solitude des hivers sans présence. Je m'éloigne de la vie. La mort vient et je la contemple dans l'implacable brutalité du vide qui me transperce sans cesse la peau. Je saigne dans mon existence. C'est l'hémorragie morbide de mes sens.

Parce que je ne suis pas une abstraction, j’habite la matérialité concrète de l’existence. Je suis transi par ma chair dans l’existence. Pour me sentir être et être en relation, je vis dans les tréfonds de ma sensibilité. J’essaie de m’y abandonner. J’aime de tout mon corps et mon esprit en est la partie conceptuelle, rationnelle. Je vis ainsi. Je saisis de cette façon. Je pense avec mon sang, les battements de mon cœur, les mouvements de mes os et de ma peau...

Dans l’éloignement, je suis forcé à la distance. Je me détruis par l’impossible.

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