2008-05-08

Montréal de nos défaites accumulées et à venir... (?)

L'expression de la révolte autant de l'intime rupture que de la communisation de la rupture sans s'organiser, sans se planifier stratégiquement, sans affrontements tactiques ne peut mener qu'à un opportunisme d'appui des luttes sans une compréhension critique de leurs limites et de nos erreurs, sans pointer les nécessités révolutionnaires, sans dépasser les ratés. Nous nous complaisons dans notre impuissance, dans la défaite perpétuelle, dans notre détresse aussi par conséquence. Plusieurs désertent le camp de notre guerre révolutionnaire, car il est plus facile de s'intégrer. D'autres attendent infiniment. Nos faiblesses non assumées comme non évitées renforcissent aussi l'incapacité de structurer notre puissance en tant que mouvement révolutionnaire. Nous célébrons en ce moment mai 68, mais c'est un cadavre. Nous nous mirons dans les moments morts, passés des luttes peu triomphantes qui aujourd'hui sont si loin, dont le présent de l'exploitation accrue démontre l'évanescence. Nous avons aussi manifesté contre le capitalisme le 1er mai dans une tradition folklorisée qui est nôtre à défaut de la présence d'une puissance de rupture. Lors du bilan, la faiblesse stratégique et tactique du mouvement a été vite négligée. Il a tout lieu de croire que nous ne ferons que répéter les traditionnelles manifestations qui n'ont jamais en elles-mêmes changé le cours de l'histoire et que nous nous y ferons réprimer comme à chaque instant de ce système d'exploitation que nous perpétuons. Cela me porte à démissionner de votre cours symbolique d'expression.

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