Des siècles de rationalisme (depuis Socrate à peu près) et des impératifs du travail comme valeur sociale dominante (particulièrement avec le développement du capitalisme) ont amenuisé la sauvagerie de nos êtres. Nous sommes pacifiéEs et nous nous sommes pacifiéEs. Nous sommes domestiquéEs et nous nous sommes domestiquéEs. L’intensité puissante de nos corps a été contrôlée, médicalisée, psychiatrisée… Nous avons harnaché nos émotions, nos désirs… pour éviter et prévenir les débordements. Nous avons institué le peu de temps pour la catharsis de la sauvagerie : par l’alcool, par la drogue, par la névrose, par le party, par le divertissement, par la baise normalisée… La soumission de nos êtres est infinie. C’est pourquoi la libération du vivant passe par l’insurrection des corps autant que par l’insurrection sociale et politique à l’échelle planétaire.
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