2008-06-08

amertume de la défaite

Je suis seul, vraiment très seul, dans ce monde gangréné par l'hostilité d'une guerre qui nous affaiblit à défaut de nous unir. Je me tue tranquillement dans le silence rythmé par cette musique aliénée par sa médiation. Mon enfance n'est de plus en plus que misère et destruction dans mon ventre ouvert comme une plaie béante. Je m'affaisse trop souvent. Je suis fatigué. Je me déteste de ce monde qui m'a fait dominé. Le soleil disparaît en fumées d'industrie, en brouillards de défaites.

3 commentaires:

Anonyme a dit...

La puissance de tes écrits me rejoint, m'anime, me correspond et m'inspire, j'avais commencé à écrire un commentaire, or il fait plus de deux pages... et je ne le sens pas terminé. Peut-être le publierais-je sur mon blog au lieu en tant que réflexion sociale et/ou philosophique.
Je ne viens pas demain à l'invitation. Mais je vous souhaite une bonne soirée d'amitié, de création et de révolte active. Or, tu as peut-être aussi besoin d'un peu de répit.

Sincèrement, amicalement,

(Putain, c'est rendu que ma mère fouille et "scène" dans mon recyclage )

E. x

Le gnome a dit...

J'ai bien hâte de lire ton commentaire/texte.

besoin de répit de quoi ?

amicalement,
le gnome

Anonyme a dit...

Je vis dans le vivant insurgé. Je vis dans la non-adéquation du vivant tel qu’érigé. Mon être sensible pète les plombs et s’épuise dans la sensibilité qu’il a. Mais de celle-ci émane aussi une puissante volonté d’action, de souveraineté, de celle-ci émane la conscience du vivant. La domination générale m’est inacceptable. Je me heurte à des êtres qui justifient l’injustifiable barbarie et exploitation humaine. Des êtres même, qui, à première vue, semblent potentiellement différents et conscients. Mon désir et mon intérêt puissant pour la pensée philosophique m’anime et me répugne. J’y vois dans ses formes générales un éloignement du vivant, une surévaluation de la raison, une sensibilité défaillante, incomprise, banalisée, délaissée, oubliée, inconnue, méprisée. J’y vois des choses que je n’arrive pas très bien à nommer et à définir présentement. Mais je les ressens vivement. Comme si, finalement, la philosophie s’éloignait du concret, du vivant, de la réalité immédiate vécue pour aller dans des abstractions, formes et idées contraignantes, isolées, déconnectée. La révolution, la transformation des idées, de la famille, du couple, de la société, de la femme, de l’homme. Mon être est en éruption amoureuse et en profonde contradiction avec les dogmes, idéaux et valeurs imposés, véhiculés.

E.