2008-06-01

emportement primitif

Désaxé de l'axe occidental, du monde du capital, du travail, de la civilisation, délirant de différer, malade de non-conformité, mon corps échappe à la maîtrise. La raison se choque de l'ivresse charnelle. L'univers du vivant m'accompagne dans ses excès. Je suis de dissonance. Je suis de discontinuité historique, en filiation avec les ruptures corporelles avec l'encadrement civilisationnel. Les figures de Nietzsche, d'Artaud, de Bataille... me hantent. J'écris pour échapper à la folie désoeuvrée qui demeure une inclinaison constante. Qu'est-ce qui survivra au désoeuvrement, à la vive irrationalité ? L'anxiété est puissante face à la raison qui se défait, qui tend à s'effacer. Mais, l'emportement est vivifiant, ivre, sensuel, musical, dansant... Vais-je de l'indigène ?

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