2008-02-15

Constater, réfléchir et agir ensemble...

Devant l'échec partiel ou total de la plupart de nos luttes, il serait grand temps de réfléchir ensemble aux limites de nos actions, de comprendre et d'agir autrement.
Rest of the text:

Une fois de plus, la grève ratée en milieu étudiant nous ramène à la constatation de l'impuissance de nos actions collectives. Beaucoup refusent de voir le problème et d'en poser les fondements. Ils/elles se tiennent ainsi responsables de notre paralysie. Les organisations ferment les yeux sur leur inefficacité alors qu'elles devraient être questionnées. Que penser des modes d'organisation répandus ? Quel bilan tirer des organisations comme les assos étudiantes locales et nationales... des modes d'organisation comme les Assemblées générales... ???

L'UPAM (Université populaire à Montréal) fut entre autres un excellent forum pour se poser ces questions, mais beaucoup d'intéresséEs, enfin en principe, y étaient absentEs.

Au-delà des conflits qui traversent les différents collectifs et tendances communistes, libertaires, révolutionnaires... et beaucoup plus important, il y a la question de l'inefficacité de nos luttes. Quelles leçons tirées de notre impuissance, de l'incapacité d'agir généralement, de l'impossibilité de luttes collectives qui dépassent les groupuscules ? Comment sortir de l'isolement ? Comment s'attaquer aux fondements de la domination et ne pas seulement se complaire dans des luttes parcellaires dans les domaines de l'immigration, de la pauvreté, du travail, du logement... qui trop souvent n'amènent que très peu de résultats ? Comment bâtir un rapport de force suffisant pour améliorer les conditions de nos existences et consolider la puissance de nos luttes ? Comment entrer en ruptures avec la continuité de l'exploitation et ne pas seulement l'aménager ? Comment ne pas toujours sombrer dans les insultes, les conflits de bars, l'hostilité physique... et aborder de front ces questionnements ? Comment ne pas perpétuer les guerres internes sans analyses fondamentales ? Comment ne pas toujours nous faire de procès personnels et se questionner plutôt politiquement ? Comment assumer notre positionnement critique non seulement face à la domination générale, mais aussi face à nos propres affirmations, pratiques... ?

C'est une invitation ouverte qui n'attend pas sa réponse, car il y a longtemps que je l'attends. Mais il n'en demeure pas moins que cette activité critique s'impose.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

J'aurais pas dit mieux ...