2008-01-07

Je vis de subversion

Je vis de subversion. Je suis la tonalité et l'a-tonalité d'une écriture. Je ne puis me restreindre en espaces. Je voyage dans mon imaginaire, dans mes sens, dans mes désirs, dans mes relations passionnelles. Je vis d'extases en perte de moi-même. Je suis transi par l'histoire, par l'écriture du sens et de la vie. Je ne me fixe que dans des exaltations momentanées. Je suis effusion intarissable. Je ne conçois d'être et d'existence que dans l'éternel devenir. Je ne suis que de passage. Je ne suis que passages. Je suis traversé par des émergences. Je suis affirmations. Dans l'amour, je m'exalte, je me perds en extases de vie. Je suis univers amoureux. Je ne peux tolérer viscéralement les contraintes qui se répètent. Je suis dans ce qui rompt, dans ce qui devient, dans ce qui s'affirme. Je suis de révolutions à venir. Je suis amour dans la guerre. Je suis de ce qui se concrétise dans la guerre. Je suis du communisme qui nécessite la guerre. Je suis de la guerre en écriture. Je suis de la dynamite en pensées qui exaltent la vie. Je suis de feu qui régénère. Je suis embrasement du futur. Je suis de l'affirmation perpétuelle de la vie. Je suis de la folie comme arraché à l'existant. Je suis dans ce qui tranche avec l'asservissement. Je suis de l'anti-servitude. Je suis de contraintes et de limites en tant qu'être humain déterminé, mais dans le tréfonds de ma sensibilité créative s'exprime ce qui va au-delà et transcende le présent dominé, transgresse l'État, les lois, le marché, le travail, le capitalisme, Dieu, la religion, les institutions... Je suis de ce qui dans l'affirmatif de l'émancipation éternellement se crée. Dans mon existence saisie par l'écriture, des révolutions prennent formes, des désirs sociaux se laissent entrevoir et parfois se concrétisent. Je suis du communisme comme de la création continue. Je suis histoire révolutionnaire. Et ce n'est pas tant du ''je'' qu'il s'agit, mais de ce qui le traverse, s'y imagine, s'y met à jour, y prend existence. Il y a les célébrations du renouveau. C'est une pensée/vie de renaissance. Cela commande toute mon existence. Cela se nourrit de toute ma chair et de tout mon sang. Dûs-je en périr et je ne sais quand, l'ivresse des moments de cette création aura été une source de joie inépuisable malgré l'ampleur des décharges de douleurs et de souffrances. D'autres viendront habiter et vivre dans ces réalités concrétisées, qu'elles/ils concrétiseront. J'aurai été un terreau de leur existence. J'aime ces enfants qui viennent de cet enfantement terrible et sauvage. Combien de femmes sont mortes en donnant la vie ? Le don de l'existence sauve de la mort/veine, de la mort vaine. Nous enfantons forçant dans nos souffrances. Des plus profondes tristesses et des plus cruelles douleurs émergent des puissances de création. Le confort, la sécurité, l'imbécillité heureuse... sont des terres infertiles. L'imaginaire créateur se nourrit de nos terreurs comme la vie nécessite la mort. Il y a mise à mort dans la création.

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